samedi 6 janvier 2024

Le Signal, de Maxime Chattam


J'ai continué ma plongée dans l'univers de Maxime Chattam avec Le Signal, paru chez Albin Michel en 2018. Cette fois, l'auteur livre une histoire à mi-chemin entre enquête policière et expérience paranormale.
 
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La petite famille Spencer, composée d'Olivia, mère de famille quadragénaire bien entretenue qui est présentatrice télé, Thomas, le mari dramaturge qui cuve ses derniers échecs, Chadwick, le jeune ado de 13 ans, sa petite sœur Zoey de 2 ans, et Owen, le cousin de l'âge de Chad, dont les parents sont décédés lors d'un tragique accident de voiture, fuit New York pour s'installer à Mahingan Falls, en Nouvelle-Angleterre. Les Spencer ont craqué pour une vieille maison, La Ferme, se situant en bordure de forêt. Mais ce qui doit être un retour à une vie plus zen, loin de la fureur de la grande ville, va vite se transformer en cauchemar. Entre disparitions inquiétantes, meurtres inexpliqués et apparitions fantomatiques, parents et enfants vont devoir, chacun de leur côté, affronter le mal...

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Roman au narrateur tout-puissant, Le Signal nous plonge dès le premier chapitre dans l'horreur. En effet, ces premières pages donnent le ton avec la disparation horrifiante de Lise, une jeune baby-sitter. Les chapitres sur les membres de la famille Spencer s'intercalent avec ceux centrés sur Ethan Cobb, un policier fraîchement débarqué de Philadelphie, ainsi que d'autres relatant les atrocités dont sont victimes certains résidents de Mahingan Falls. Thriller à sensations, Le Signal nous emporte au fil des pages dans une ambiance lourde et saisissante, de par ses tableaux sanglants et monstres insaisissables. Pour ce faire, l'auteur est clairement inspiré du grand maître de l'horreur : Stephen King. J'ai même envie de dire qu'il lui emprunte son style très verbeux, presque agaçant par instants.

Ce roman fait la part belle au folklore américain : légendes indiennes et sorcellerie forment les mythes fondateurs de Mahingan Falls. En effet, la ville s'est construite sur un cimetière indien et autour du mont Wendy, autrefois appelé Wendigo, le fameux monstre amérindien cannibale, et, au XVIe, lors de l'hystérie collective qu'a été la chasse aux sorcières de Salem, Mahingan Falls abritait nombre de femmes qui ont été brûlées, à l'instar de Jenifael, qui a été torturée et a dû assister au dépeçage de ses propres enfants, et qui a vécu à La Ferme... J'ai beaucoup apprécié ce pan historique et mythique que les personnages apprennent à connaître et qui éclaire une partie du problème.

C'est là que ce roman devient intéressant : il ne s'agit pas d'une banale histoire de fantômes sans explications rationnelles. L'auteur nous livre également une critique en sourdine de l'abus des technologies et de la mise sur le marché d'artefacts pas toujours très au point. À Mahingan Falls, le réveil des monstruosités va de pair avec le test grandeur nature d'une sorte d'émetteur radio aux ondes surpuissantes, ouvrant une brèche dans le monde invisible. En voulant conquérir un nouveau marché mondial, et donc beaucoup d'argent, les fabricants auront surtout réussi à attirer un autre monde maléfique...

À l'exemple de Stephen King, qui aime beaucoup mettre en scène des enfants et adolescents - je pense à Ça -, Maxime Chattam s'attache à un quator de collégiens et leur baby-sitter Gemma, qui, grâce à leur intrépidité et leur jeunesse, acceptent avec plus de facilité l'aspect surnaturel des crimes et autres étrangetés se produisant dans la ville et alentour. Leurs enquêtes marginales finissent par se télescoper avec celles d'Ethan Cobb, qui devra bien admettre que les crimes commis n'ont rien d'humain...

Je reprocherais à ce thriller quelques longueurs, qui ne servent pas toujours le propos, et quelques clichés dont celui du chef de police Warden, personnage imbus de lui-même qui ne supporte pas la contradiction et la clairvoyance de son adjoint Cobb. Ne cherchant qu'à monter en grade et le pouvoir, Warden fait piétiner les enquêtes et donc l'intrigue.

Le Signal n'est pas d'une originalité incroyable mais le contrat est rempli : on ne peut s'empêcher de tourner les pages avec avidité et les scènes d'horreur sont très bien réalisées. Le dernier bémol pour la route : je ne sais pas si c'est du fait de l'auteur ou d'une relecture peu attentionnée, mais la ponctuation laisse à désirer (virgules manquantes et parfois mal placées).


Le Signal, Maxime Chattam, éd. Albin Michel, 2018.

mardi 19 décembre 2023

Les nouveaux inquisiteurs, de Nora Bussigny

 

M'intéressant au phénomène "woke", je me suis procuré le dernier livre de Nora Bussigny : Les nouveaux inquisiteurs, édité par Albin Michel. L'autrice s'est fait connaître grâce à son premier livre Survaillante. Journal d'une pionne de banlieue, paru aux éditions Favre en 2018. Nora Bussigny écrit régulièrement pour les médias Le Point, Marianne et Factuel.

La journaliste s'est plongée durant une année dans l'envers du décor "woke". Pour ceux qui ne sauraient pas ce que woke veut dire, il s'agit d'un terme anglais qui signifie "éveillé", au sens de conscient des injustices, discriminations, inégalités, que subissent les minorités (Blacks, LGBTQIA+, femmes, etc.). Au premier abord, être woke, c'est être dans le camp du bien. Sauf que ce qui est devenu désormais une idéologie régit une grande partie des productions cinématographiques, télévisuelles, médiatiques, avec un mode de pensée qui ne souffre aucune contradiction ni nuance. Être woke actuellement, c'est se poser en parangon de vertu, et surtout, être une victime idéale, ou à défaut, un allié déconstruit (donc masochiste). Le réseau social X, anciennement Twitter, offre un panel affligeant des courants de pensée contemporains, et le wokisme règne en maître. Mais chut, il ne faut pas le dire...

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Pour mener son enquête à bien, Nora Bussigny s'est infiltrée dans la Pride radicale, pendant de la renommée Marche des Fiertés, à un collage avec le collectif des colleuses de Montreuil, à la fac de sociologie de Saint-Denis, à Rennes pour une manifestation organisée par NousToutes35 ou encore à Dijon lors de la Journée nationale de lutte contre les violences sexistes et sexuées. Et c'est tout. Ah, si, on peut ajouter la création d'un compte Tiktok sur lequel elle a posté quelques vidéos crédibilisant son personnage : Noli, cheveux roses et Dr Martens aux pieds. 

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C'est donc entre tourments personnels, préjugés et résumés de ses actions d'infiltrée que son enquête se construit, ce que j'ai trouvé très léger. L'autrice focalise sur des détails pour étayer ses propos, mais ça ne fait pas mouche. Des militants écolo qui balancent leurs mégots par terre, ça n'est pas nouveau. Des militantes féministes qui excluent des femmes, ça n'est pas nouveau et c'est même très documenté (on peut parler des TERF - Trans exclusionary radical feminist -, qui se font littéralement agresser lors des manifestations). Des cortèges en non-mixité qui privilégient les "non racisés" et refoulent les Blancs, c'est intolérable mais ça se fait depuis quelques temps, donc rien de neuf sous le soleil du wokisme. J'ai apprécié quelques entretiens de militants modérés, dont deux hommes issus d'associations LGBTI, ouvertes à tous et loin de l'extrémisme étouffant qu'on entend absolument partout sur les réseaux. Ils étaient le bol d'air de cet essai d'investigation. Mais de tous les éléments que l'on peut retenir des incursions de Nora en terres woke, pas grand-chose en ressort, si ce n'est que ce courant de pensée est déjà très établi à l'université, terreau fertile du progressisme. Pas d'analyses profondes, ni de solutions concrètes. Elle l'écrit elle-même dans son livre : elle ne sait ni où elle va ni ce qu'elle veut dire. Et c'est là que le bât blesse.

Dernier reproche : ses séances d'analyse chez un psychanalyste. Pourquoi ? Non seulement je ne suis pas certaine qu'un psychanalyste ait une quelconque caution scientifique sur le sujet, mais en plus, à part abonder dans le sens de l'autrice et jouer la caricature de l'analyste mutique et mystérieux, ces sessions ne servent à rien. On assiste à du tricotage de cheveux, à un étalage nombriliste presque indécent. Oui Nora, ton livre fera du bruit à sa sortie et tu risques du harcèlement de la part de ceux que tu stigmatises, mais c'est voulu, non ? 

Pour conclure, ce livre m'a rendu assez furieuse. J'ai lu des choses beaucoup plus intéressantes sur le sujet, notamment l'excellent essai de Caroline Fourest : Génération offensée publié chez Grasset, et il n'y a pas eu besoin d'enquête de terrain pour son propos clair de bout en bout. Nora Bussigny signe ici une enquête superficielle et incomplète, qui, pour celui qui ne connaît pas le milieu woke, peut être une bonne introduction au sujet, mais pour celui qui souhaite quelque chose d'approfondi, alors il devra se tourner vers un autre ouvrage...


Les nouveaux inquisiteurs, Nora Bussigny, éd. Albin Michel, 2023.

lundi 4 septembre 2023

L'illusion, de Maxime Chattam

Doit-on encore présenter Maxime Chattam ? Auteur de thriller et de science-fiction, Chattam s'est fait connaître grâce à sa Trilogie du mal, dont le premier tome, L'âme du mal, édité par Michel Lafon, a reçu le prix Sang d'encre en 2002. Écrivain prolifique et très accessible via Twitter, il présente, avec L'illusion, un roman angoissant à l'orchestration cruelle. Plongez dans le royaume du plus grand magicien de tous les temps !

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Hugo est un écrivain raté qui ne se remet pas de sa rupture amoureuse. Après des mois de ruminations, il répond à une petite annonce : une station de ski familiale recherche des saisonniers pour l'été. Cinq mois en haute montagne, éloigné de toute civilisation, voilà qui est tentant pour se refaire une santé (mentale) ! Val Quarios est une station de ski modeste, entretenue par une douzaine d'employés, dont le travail l'été consiste en réparations en tous genres, du nettoyage des chaussures de ski à l'élagage des pins. Hugo se liera avec Lily, une saisonnière régulière à la chevelure sauvage, ainsi que Jina, qui a un penchant pour la bouteille. Il faudra la disparition d'une de leurs collègues, Alice, pour que Val Quarios ne dévoile ses ombres. Hugo fera tout pour percer le mystère de l'envolée subite d'Alice, et son obsession se nourrira de la découverte du propriétaire de la station : Lucien Strafa, un mystérieux magicien qui vit dans un chalet surplombant Val Quarios, et qui n'en sort jamais...

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Thriller horrifique aux relents ésotériques, L'illusion ravira les amateurs du genre. Un crime, de la magie et un héros torturé à l'imagination débordante, le tout dans une petite station de ski perdue dans la montagne, et nous voilà dans une ambiance digne de Shining. Couloirs tortueux, ascenseur condamné duquel s'échappent des râles, piscine avec vue sur les hauteurs, sous-sol hanté... La station est un labyrinthe énigmatique qui délie l'imaginaire de Hugo, nous embarquant avec avidité dans les méandres de ses déductions et découvertes.

L'illusion est, comme son titre l'indique, un tour de magie en lui-même. Lucien Strafa, l'étrange magicien reclus dans son manoir, est posé comme antagoniste principal : le héros se donne pour défi de le sortir de l'ombre dans laquelle il s'est drapé, persuadé qu'il tire les ficelles et est responsable de la disparition d'Alice. Petit à petit, le lecteur s'accapare cette hypothèse, appuyée par les découvertes de Hugo : un pentagramme formé par les bâtiments, des guirlandes d'os dans les arbres, des visages déformés sculptés dans les troncs, les accidents récurrents - la station serait maudite. On n'a pratiquement aucun doute : le magicien au passé enfoui et mystérieux est forcément derrière tout ça. Pourtant, le dénouement arrive en même temps que la fin du héros : trop tard. Pris dans un tour de magie grandeur nature, le lecteur comme le héros ont regardé la main droite pendant que la gauche agissait dans la pénombre : on revisite alors l'intrigue sous un nouveau jour - on s'est fait avoir !

La plume de Chattam est précise et fluide. J'apprécie le soin apporté aux descriptions, le vocabulaire riche et coloré, la mise en place de l'intrigue, lente et profonde, qui va au rythme de la station de ski endormie. Le point de vue adopté (interne) permet au lecteur de mieux s'imprégner de l'atmosphère, d'être intime avec Hugo, et même si je l'ai trouvé très agaçant, on ne peut nier que l'effet recherché est réussi : l'écrivain raté est un angoissé de la vie qui ne peut pas s'empêcher de réfléchir, anticiper, imaginer mille scénarios. Peut-être est-ce le cas de l'auteur ;) ?

Alors que j'étais restée mitigée quant à la Trilogie du Mal, que j'avais trouvé assez mal écrit, et qu'Un(e) secte m'avait laissée perplexe à cause de trop nombreux défauts, j'ai redécouvert la plume de Maxime Chattam avec L'illusion, que j'ai trouvé plus digeste alors que le sujet est tout aussi grave que ses enquêtes policières. Je me laisserai peut-être tenter par ses romans de fantasy !

 

L'illusion, Maxime Chattam, éd. Albin Michel, 2020.

mercredi 1 juillet 2020

Au ralenti


Je m'étais engagée l'année dernière dans l'aventure du PLIB (je remercie d'ailleurs les organisateurs car j'ai eu de belles lectures grâce à ce Prix !), mais je dois me retirer du jury. En effet, je m'occupe à plein temps de ma fille qui a huit mois, et je n'arrive plus à lire. Mes journées sont découpées en trois phases : bébé, boulot et dodo. Il m'est donc impossible de lire les derniers livres en lice pour le Prix et de rédiger les chroniques demandées. Toutefois, je rédigerai quand même quelques mots par ici lorsque je les aurai lus ;). De même concernant les SP offerts, je suspends mes partenariats, ou alors il faut accepter que les livres soient lus... potentiellement dans dix ans étant donné ma pàl énorme (je plaide coupable : j'achète compulsivement les livres et je les entasse dans ma bibliothèque - numérique ou réelle - et je veille dessus comme Picsou sur son tas d'or). Même chose pour le beau challenge littéraire créé par Nolwenn, le Challenge XIXe, que je ne peux pas suivre. Bref, en 2020, j'ai eu les yeux plus gros que le ventre. Je suppose que c'est un passage normal lorsqu'on devient mère...

À bientôt !

jeudi 30 avril 2020

#PLIB2020 Les Brumes de Cendrelune, tome 1 : Le jardin des âmes, de Georgia Caldera


Seconde lecture pour le Prix Littéraire de l'Imaginaire Booktubeur App, Les Brumes de Cendrelune tome 1 : Le jardin des âmes de Georgia Caldera aux éditions J'ai lu pour elle, qui fait partie des 5 livres finalistes. La couverture m'a de suite attirée, et j'ai plongé dès les premières pages dans ce roman de fantasy aux accents mythologiques. L'autrice n'en est pas à son premier coup d'essai puisqu'elle a reçu le Prix Merlin en 2012 pour son roman Réminiscences.

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Le royaume de Cendrelune est régi par des dieux, dont le plus puissant de tous, Orion, détient le pouvoir de connaître toutes les pensées de ses sujets humains. Ces derniers vivent dans une cité de fer, au service des immortels, et se voient punis à la moindre pensée hérétique. L'une de ces punitions est l'amputation des membres, remplacés par des prothèses en métal forgées par Héphaïstos. C'est le châtiment que Céphise, jeune violoniste, a subi, suite aux propos blasphématoires de son père. Devenue orpheline et une Rapiécée, une paria, elle mène une vie douloureuse entre remords et colère envers ces dieux cruels. Mais l'adolescente ne se doute pas que son désir de vengeance est partagé et qu'il la mènera tout droit dans la gueule du loup : la Cathédrale d'Éternité, maison des dieux, et plus précisément, dans la chambre de l'Ombre, bras droit aux terribles pouvoirs d'Orion.

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Les Brumes de Cendrelune est diablement efficace. Roman choral au style ciselé, on plonge avec délice dans les pensées de Céphise, jeune fille à l'esprit fougueux et critique, ainsi que dans celles de Verlaine, jeune demi-dieu tourmenté pour qui on ne peut que nourrir de l'affection malgré son travail de bourreau. On rencontre également les esprits d'Héphaïstos, dieu de la forge, à l'origine des membres de métal portés par les humains séditieux, et de Proserpine, dernière vestale d'une divinité vouée à l'oubli depuis des siècles et maintenue prisonnière par Orion. 
Les caractères des deux personnages principaux sont bien amenés, même si on pourrait reprocher quelques clichés : le beau Verlaine torturé par sa condition de demi-homme et ses pouvoirs maléfiques, et la jeune femme sauvage incarnée par Céphise, qui va se retrouver malgré elle sauvée par celui qui est le bourreau de sa famille. Malgré ça, on lit avidemment les péripéties de ces deux personnages hantés par leur passé. Ils forment un duo intéressant : outre leur passé révoltant, leurs pouvoirs marchent en miroir : l'un détruit tandis que l'autre guérit ; Céphise s'endurcit et Verlaine s'adoucit, se laisse aller à l'empathie, embrasse davantage son côté humain. L'un et l'autre sont complémentaires et grandissent en se côtoyant, et même si la fin de ce premier tome semble malheureuse, j'ai hâte de savoir dans le prochain ce qu'il adviendra d'eux.
Vous l'aurez deviner, ce récit est également celui d'une histoire d'amour impossible. Cet aspect très Roméo et Juliette n'est pas pour me déplaire et la midinette en moi a refermé le livre avec frustration.

L'univers des Brumes est très intéressant : l'autrice mêle habilement dystopie et fantasy, le tout saupoudré de mythologie. En effet, après des siècles et des siècles où les dieux ont laissé les humains vaquer à leurs affaires et s'autodétruire, ils ont décidé de revenir parmi eux et de remettre de l'ordre. Enfin, c'est l'histoire servie par Orion et consort... J'ai aimé les petites pointes de militantisme écologique : le seul endroit où se trouvent encore des arbres et des plantes est la serre au sein de la Cathédrale, tout le reste n'est que cendres, acier et brume. Plus rien ne pousse au dehors, même la nourriture est synthétique. La serre est d'ailleurs un élément clef puisqu'elle est liée aux pouvoirs de Verlaine, et un symbole fort : celui du cycle de la vie : de la mort naissent de nouvelles essences. 
L'univers de Cendrelune est cruel, mais la cruauté ne vient pas de la ville métallique et grise où vivent des milliers d'humains, mais de la Cathédrale, qui renferme les appartements chatoyants et somptueux des dieux. Ainsi, la lumière n'est pas synonyme de "bien" dans ce roman. Au contraire, il faut s'en méfier ! C'est dans les ombres qu'évoluent la justice et la bonté : les petites maisons pauvres de Cendrelune, les ruelles sales, ou encore les cachots de la Cathédrale...
Dans ce roman sombre, les choses ne sont pas ce qu'elles paraissent, et c'est une des leçons que Céphise va devoir apprendre.

Pour conclure, je suis absolument séduite par cette histoire et j'attends de pied ferme le mois d'octobre prochain pour me procurer la suite !


Ce livre a été lu dans le cadre du Prix Littéraire de l'Imaginaire Booktubers App.



Les Brumes de Cendrelune, tome 1 : Le jardin des âmes, Georgia Caldera, éd. J'ai lu pour elle, 2019. #ISBN9782290165614